Book "Résilience"

J’ai mis des années à construire ce 1er projet. C’est le temps dont j’avais besoin : personne ne peut passer de l’ombre à la lumière du jour au lendemain. J’ai signé mes 1ères créations sous un pseudonyme “Jade Martinez”. Mon identité était au centre de mes préoccupations. Et puis j’ai sauté le pas d’être moi-même. J’ai accepté mon histoire sous tous ses aspects, j’ai reconnu mes propres peurs et je me suis donnée les moyens d’être libre.

We are all made of stars

2017

1,80/0,50m

Bois de bouleau, acrylique, branchages synthétiques.
Travail autour de la généalogie, la filiation. Rendre visible une histoire « passée » sous silence.

Arbre généalogique.  Reconstitution de mon histoire familiale de manière symbolique et conceptuelle. Conscience de faire partie d’un tout dans un univers immense.

Vive éclair

2020

50/30cm
Vasque ancienne, acrylique, tissus, collages.

Les accidents de la vie et leurs conséquences, notre reflet dans le miroir après ces bouleversements. La question de l’identité dans son évolution permanente est posée.

New York on my mind

2020

60/60/30cm

Assemblage, acrylique, tissus.

L’émancipation et ses risques, le besoin de suivre sa propre voie. Les origines, les modes de fonctionnement dans lesquels nous avons grandi conditionnent notre rapport au monde et le regard que nous portons sur notre environnement.

Looking for horowitz

2020

1/1m

Toile de décoration grand public réanimée, acrylique, tissu, collage.
Désir de s’épanouir et de sublimer une histoire complexe.

Se reconnecter aux tendres souvenirs et croire en soi.

C'était bien parti

2020

1,20m/80cm

Bois de palette, acrylique, tissus et toile de jute, livres et collages.

Mon histoire avait bien commencé. Ma venue au monde était désirée. J’ai été accueillie dans l’amour de famille. Mais les choses ont pris une tournure difficile après la disparition de ma mère, puis de mes grands-parents alors que je n’étais encore qu’une toute petite fille.

Je n’ai pas été accompagnée dans le deuil de ces personnes si importantes pour moi. J’ai grandi et appris à vivre malgré cela.

C’est à travers la création que j’ai trouvé le moyen de m’exprimer, librement, et au plus près de mes émotions, dès que cela a été possible.

My Brain

2019

84/57cm

Bois de palette, acrylique, toile de jute, tissus et collages.

La construction de la pensée et les énergies contraires qui nous animent.

Le lien qui unit nos réflexions à nos émotions. Les couleurs de notre existence. Les souvenirs sensoriels comme les parfums que notre mémoire réactive à l’évocation de souvenirs précis.

Berthe

2016

73/32cm

Tabouret d’atelier, acrylique, sac à main rétro, souliers, parfum.

Héritage maternel. Deuil et acceptation. Résilience par le travail plastique.

Berthe est mon arrière-grand-mère maternelle. Lors d’un passage à Nyons où une partie de ma famille maternelle a vécu j’ai rencontré des personnes qui l’avaient connue.

J’ai reçu des confidences, et des témoignages sur les faits de résistance accomplis par mon arrière-grand-père, Joseph Buffaven. Déporté à Mauthausen d’où il n’est jamais revenu, Berthe a fait face à cette tragédie.

Cette œuvre assoit mon appartenance à cette lignée dans les pas de laquelle je m’inscris.

Good bye Barry

2020

1m/10cm

IPN (Poutrelle en I standard),  tissu, cadenas, serrure, collage.

Expression standardisée d’une féminité à travers le prisme de l’image.

La quête illusoire de se conformer à un modèle idéal. Les addictions qui en résultent et la perte de son libre arbitre.

À la lueur des lucioles vagabondes

2020

2,40/1,05m

Branche de bois naturel, acrylique, tissu, collages et accrochages.

Allégorie poétique sur le thème de la Nature féconde, gracieuse, forte et déterminée à survivre et se reproduire.

La Nature dans son ensemble, humaine, animale et végétale, n’a de cesse de créer des moyens de survivre et de pérenniser son existence même dans les conditions les plus rudes. Ainsi cette œuvre se veut évolutive. Cette branche est un « Arbre à cœurs» et chacun peut y apporter le sien : trouvé, fabriqué, acheté, il y sera accroché parmi les autres pour symboliser la nécessité de coopération, essentielle au vivre ensemble.

Grow up my dear

2020

16/16 cm

Cadre photo, figurine, tissu

Ex-voto dédié à ma mère.

Jo

2020

55/50cm

Cadre en bois, Ours, tissus

A Joseph Pichon, mon grand-père, figure forte de mon enfance. Issu d’une lignée prestigieuse sur 6 générations de potiers du Gard, mon grand-père a choisi de suivre son propre chemin .Cette décision lui a couté un lourd tribut. Mais il a réussi. Il est devenu avocat et fût aussi bâtonnier. Je l’admire car il m’a ouvert la voie et transmis  les valeurs humaines auxquelles je crois.

Pulsion K

2020

1m/1m/80cm

Bois naturel, acrylique, tissus, bouteilles en verres et en plastiques.

La  pulsion du savoir appelée par certains, pulsion « K », est celle qui nous permet de sublimer la mise en acte de nos désirs.

L’œuvre est née après avoir été interpellée par cette fameuse phrase : « le fruit de vos entrailles est béni ».

J’ai voulu montrer avec quel cynisme notre humanité, dans son expression la plus profonde et aussi la plus fragile, est traitée dans certains contextes, en choisissant d’accrocher à cet arbre des « fruits » en verre et en plastique.

Opikanoba

2020

 44/62cm

Bois de vieux meuble, latte de parquet, gond de volet, acrylique, collages.

L’inconscient et ses énigmes, nos parts sombres…

Totalement recouverte de brouillard, Opikanoba est l’île imaginaire où Peter Pan et les enfants perdus n’osent jamais s’aventurer tant elle est effrayante. L’inconscient où sommeillent les monstres de nos douleurs les plus profondes fait bien partie de notre être. Notre humanité dans sa forme la plus lumineuse ne saurait être aussi brillante sans cette part sombre qui nous caractérise aussi.

Si fragile mon amour

2019

62/15cm

Latte de parquet, acrylique, miniature pour maison de poupée, collages.

Tu étais là au fond de moi
Tout petit depuis toujours
Et j’entendais parler de toi
Comme d’un bruit qui court
Tu étais là comme un p’tit roi
Si fragile mon amour
Et j’avais presque peur de toi
Mon amour mon amour.

Tu étais mes yeux d’autrefois
Bien enfouis depuis toujours
Un animal en tapinois
Regards doux et patte de velours
Tu es sorti tout droit d’un rêve
Si fragile mon amour
Et maintenant ma vie se lève
Debout face à toi mon amour

On a tous un ours en sommeil
Dans les ruisseaux de nos veines
Qui vous surprendra au réveil
Un matin semblable à la veille
Mais vous ne verrez jamais rien
Plus pareil plus pareil
Si vous lui faite enfin sa place
Au soleil au soleil.

Oh que tu as bien grandi
Jeune pousse, âme en folie
Oh que tu as bien grandi
Je veille sur toi mon tout petit

Les derniers cheyennes

2020

81,42m/38cm
Bois naturel, branchages, métaux, acrylique, tissus.

L’œuvre met en lumière la cohabitation complexe de la nature avec les modes de vies consuméristes. Cette œuvre est un questionnement, un symbole des changements que j’ai opéré dans mon quotidien pour vivre en cohérence avec mes convictions.  Synonyme d’efforts, de bouleversements et parfois de combats.

A Lutter, résister dans ce monde parfait
A aller chercher l’eau dans des rivières plastiques
Ecouter les oiseaux des poteaux électriques,
On se lance d’un coup dans le vide acoustique.
Quelques larmes de peur qui font pousser la vie
Les battements de chaleurs dans les yeux réunis
Dans l’élan d’un galop, pour les derniers cheyennes
Qui convoquent les esprits et les âmes anciennes,
Le sable coule entre les doigts comme le sang dans les veines
Et le vent des matins qui souffle sur la peau.

Toujours rester debout sur une terre qui tremble
Le retour des marées un jour qui nous rassemble.
Dans les courants contraires à survoler les routes
Respirer les glaciers à la cime de nos doutes.
Dans l’élan d’un galop, pour les derniers cheyennes
Nous irons là encore où les braises crépites
Au fond de nos cavernes où dorment nos enfants
Et revenir vivant, plus encore que la veille,
Et parfois à minuit rallumer les soleils
Et faire sortir la bête qui protège nos amours.

Allons debout mes frères
Oui mais êtes-vous là !!
Sur les pistes d’hiver
Où gisent les corbeaux !
Baliser vos prières,
Faites taire le cri !
Eteignez vos lumières
Dans cet ordre nouveau.

Et frapper sur le sol chaque son de tambour
Jusqu’à sentir monter dans les heures profondes
Le frisson des instants que l’on voudrait suspendre
La ferveur dans les entrailles et le gout de ce monde.

Pandora

2012

10/10/5cm

Presse papier en verre, acrylique, rubans

Etre femme : difficultés et beautés liées à cette condition. S’affranchir des ornières d’un système.

Pandora est « la boite noire »  indestructible. Elle renferme la mémoire vive, les informations fondamentales qui permettent de comprendre, de contextualiser les faits. Ouvrir cette boite n’est pas sans risque car son contenu est révélateur. J’ai ouvert ma vie à de nouveaux possibles en 2011 et ce travail est la balise qui témoigne de ce changement. Cette situation m’a permis de repenser  ma position  de femme dans ce monde qui avait été prédéterminée par les ornières d’une éducation rigide et limitante dans laquelle je n’avais jamais trouvée ma place.

Home sweet Home

2011

30/16cm

Boite à clé, acrylique collage

Rupture d’avec un fonctionnement erroné
Renouveau, besoin de paix, quête de sens.

Mouvements internes

2018

52/42cm

Cadre, 2 sous verres, acrylique et collages.

Travail sur l’hyper transparence

Référence au conte « Alice aux pays des merveilles »  dans sa dimension enfantine et analytique. Souvenirs d’enfance et décryptages à travers mes rêves d’adultes. Incohérences d’une éducation dans la toute-puissance. La recherche d’espaces pour vivre sa vie d’enfant au milieu du chaos.

Shwartz Wald

2020

53/74cm
Techniques mixtes

Les non dits qui entourent mon lignage paternel ont longtemps entretenu des peurs très fortes en moi. 

Aujourd’hui je porte un regard apaisé sur cette histoire jalonnée de nombreuses parts inconnues. Ces mystères ont nourrit mon imaginaire, cet univers intérieur qui me rend si créative.