A Lutter, résister dans ce monde parfait
A aller chercher l’eau dans des rivières plastiques
Ecouter les oiseaux des poteaux électriques,
On se lance d’un coup dans le vide acoustique.
Quelques larmes de peur qui font pousser la vie
Les battements de chaleurs dans les yeux réunis
Dans l’élan d’un galop, pour les derniers cheyennes
Qui convoquent les esprits et les âmes anciennes,
Le sable coule entre les doigts comme le sang dans les veines
Et le vent des matins qui souffle sur la peau.
Toujours rester debout sur une terre qui tremble
Le retour des marées un jour qui nous rassemble.
Dans les courants contraires à survoler les routes
Respirer les glaciers à la cime de nos doutes.
Dans l’élan d’un galop, pour les derniers cheyennes
Nous irons là encore où les braises crépites
Au fond de nos cavernes où dorment nos enfants
Et revenir vivant, plus encore que la veille,
Et parfois à minuit rallumer les soleils
Et faire sortir la bête qui protège nos amours.