Textes

Si Fragile
mon amour

Tu étais là au fond de moi
Tout petit depuis toujours
Et j’entendais parler de toi
Comme d’un bruit qui court
Tu étais là comme un p’tit roi
Si fragile mon amour
Et j’avais presque peur de toi
Mon amour mon amour.

Tu étais mes yeux d’autrefois
Bien enfouis depuis toujours
Un animal en tapinois
Regards doux et patte de velours
Tu es sorti tout droit d’un rêve
Si fragile mon amour
Et maintenant ma vie se lève
Debout face à toi mon amour

 

On a tous un ours en sommeil
Dans les ruisseaux de nos veines
Qui vous surprendra au réveil
Un matin semblable à la veille
Mais vous ne verrez jamais rien
Plus pareil plus pareil
Si vous lui faite enfin sa place
Au soleil au soleil.

Oh que tu as bien grandi
Jeune pousse, âme en folie
Oh que tu as bien grandi
Je veille sur toi mon tout petit

Les derniers Cheyennes

A Lutter, résister dans ce monde parfait
A aller chercher l’eau dans des rivières plastiques
Ecouter les oiseaux des poteaux électriques,
On se lance d’un coup dans le vide acoustique.
Quelques larmes de peur qui font pousser la vie
Les battements de chaleurs dans les yeux réunis
Dans l’élan d’un galop, pour les derniers cheyennes
Qui convoquent les esprits et les âmes anciennes,
Le sable coule entre les doigts comme le sang dans les veines
Et le vent des matins qui souffle sur la peau.

Toujours rester debout sur une terre qui tremble
Le retour des marées un jour qui nous rassemble.
Dans les courants contraires à survoler les routes
Respirer les glaciers à la cime de nos doutes.
Dans l’élan d’un galop, pour les derniers cheyennes
Nous irons là encore où les braises crépites
Au fond de nos cavernes où dorment nos enfants
Et revenir vivant, plus encore que la veille,
Et parfois à minuit rallumer les soleils
Et faire sortir la bête qui protège nos amours.

Allons debout mes frères
Oui mais êtes-vous là !!
Sur les pistes d’hiver
Où gisent les corbeaux !
Baliser vos prières,
Faites taire le cri !
Eteignez vos lumières
Dans cet ordre nouveau.

Et frapper sur le sol chaque son de tambour
Jusqu’à sentir monter dans les heures profondes
Le frisson des instants que l’on voudrait suspendre
La ferveur dans les entrailles et le gout de ce monde.

Toutes ces étoiles

Ce matin je me lève
Bien sûre je me souviens
J’ai ce goût sur les lèvres
Sans savoir d’où il vient
Alors je prends mon sac
Direction le château
Hier les frites étaient top
J’ai rien vu des tableaux !!
Je me pousse il le faut
Car ce lieu m’intéresse
J’m’y sens bien et c’est beau !

Ah ! La pêche à la chaussure
Tes doigts qui s’emmêlent bien sure
Ah ! La pêche à la chaussure
Y’a de l’émotion c’est pure
Ça y est j’arrive en vrac
Le vin d’hier tape un peu
Je n’ai pas mon chapeau claque
Le vent dans mes cheveux
Nos regards qui se croisent
Quelles idées nous traversent
Car quand 2 fous se toisent
Il faut s’attendre au reste
Tu me fais parcourir comme dans un labyrinthe
Les recoins les délires de tous ceux qui veulent bien

Ah ! La pêche à la chaussure
Tes doigts qui s’emmêlent bien sure
Ah ! La pêche à la chaussure
Y’a de l’émotion c’est pure
Ça y est c’est le moment
Tu te lances et c’est fou
Qu’est ce que c’est que ce truc
Avec une chaussure au bout ?
C’est joli et c’est drôle
Je n’y comprends rien du tout
Et toi tu joues le rôle
Du mec qui fait la moue
Je rigole et c’est bon
Car des moments comme ça
Je n’en vis pas tous les jours
Avec des gars comme toi !

La Capsule

Barbe d’Ours et regard de brume
J’aurais pu y laisser des plumes
Que j’aimais tes mains sur mes courbes
Quand on partait dans la Capsule
Visiter d’autres univers
Toi et moi après quelques bières
On inventait une autre terre.

Je la vois posée sur le bord
Cette Capsule
Et c’est le vide après l’ivresse
Si minuscule
Animal perdu sans sa laisse
Cette Capsule
Et c’est le vide après l’ivresse
Si minuscule

Barbe Rousse et regards plongés
Dans les étoiles de nos étreintes
Peau contre peau, le souffle court
On s’envolait dans la Capsule
Sans direction, lumières éteintes
Nos mains mêlées comme nos corps
À la recherche de nouveaux ports.

Je la vois posée sur le bord
Cette Capsule
Et c’est le vide après l’ivresse
Si minuscule
Animal perdu sans sa laisse
Cette Capsule
Et c’est le vide après l’ivresse
Si minuscule

Barbe Bleue et regards de brume
J’aurais pu y laisser des plumes
Je vois l’histoire qui se consume
Et dans mes doigts cette Capsule
Si minuscule si ridicule
Dernier témoin de cette fête
Qu’on a vécue mais qui s’arrête.

Limousine

Allez grimpe, dans ma Limousine
On a fini de rêver
Alors grimpe, dans ma Limousine
Toi et moi on se taquine
Mais y’en a un max sous l’pied

C’est fou c’que tu percutes
Alors c’est le moment
De faire groover tes mains
Que j’ai vu en mouvement
Et faire sonner ta voix
Jusqu’au dernier instant
Quand se décroche ton souffle
Sur un riff palpitant.

Allez grimpe dans ma Limousine
L’œil brillant cheveux lâchés
Allez viens dans ma limousine
Pour faire bouger en rythme
Et dans un mouvement léger
Cette mèche rebelle
Qui me fait chavirer.

Ultraviolette

Univers parallèle en oeil de chat
Chuis enfermée confinée 
J’bouillonne mes nerfs toute la journée 
Comme prisonnière de ma planète 
Et d’un danger qu’on ne voit pas
 
C’est l’ultraviolette, l’ultraviolette 
Regard décalé Vision exponentielle 
C’est l’ultraviolette, l’ultraviolette 
Acuité visuelle et sensorielle 

J’regardais mon écran comme ça 
Infos en boucle la peur est bien là 
Nausée audiovisuelle confirmée 
Pas touche les objets ni les mains ni rien
Sortie à la dérobée le regard détourné 

C’est l’ultraviolette, l’ultraviolette 
Regard décalé Vision exponentielle 
C’est l’ultraviolette, l’ultraviolette 
Acuité visuelle et sensorielle 

Les drônes ont commencé à piailler 
Messages surnaturels, futur artificiel 
Javeliser les rues et après nos cervelles 
Réfugiés politiques, privés de libertés 
Chacun dans son trou noir, isolation culturelle